|
|||||||||
Lorient 02-12-2002 (ouest-france_fr) Liz McComb au plus haut des cieuxLes 650 auditeurs du palais des congrès ont communié avec le gospel
Un jour, Liz Mc Comb rencontrera Dieu. Il l'accueillera un walkman sur les oreilles. Écoutant le dernier disque de gospel de la chanteuse, Il lui dira : « J'aime beaucoup ce que vous faites ». En attendant ce jour, Liz Mc Comb donne une bonne vision du paradis sur terre. C'était samedi soir au palais des congrès. Au Moyen âge, les Sarrasins s'interdisaient de tourner autour des églises car ils craignaient d'être envoûtés par les chants religieux des chrétiens. Sept siècles plus tard, les peurs ne sont plus tout à fait les mêmes. Mais l'envoûtement est identique. Avec sa voix, son cœur et son chœur, Liz Mc Comb est capable de vous faire toucher Dieu. Du début à la fin du concert, elle le chante haut et fort, et on y croit. Non seulement on y croit, mais on communie. Très vite, samedi soir, les 650 auditeurs du palais des congrès ont donné leur blanc-seing à la « Black Nativity », le nouveau spectacle que Liz Mc Comb a créé à Lorient, avant Paris et le monde entier, on l'espère pour elle. Difficile de résister en effet au courant transmis par les chanteurs. Liz n'est pas seule pour propager sa foi. Ils sont dix choristes, six femmes et quatre hommes, peaux noires dans des costumes noirs. La classe. Des soldats de Dieu qui n'ont pour seules armes que la voix, le sourire, les mains pointées au ciel ou claquées l'une contre l'autre. « Joyeux anniversaire, Jésus ! » Magicienne en robe d'argent, la masse de cheveux cachée par un long turban, Liz est la grande prêtresse de la soirée. C'est d'elle que tout irradie. Son piano répond à l'harmonium tenu par un pasteur. Ses musiciens la suivent de l'œil, l'embrassent. Les choristes reprennent ses paroles à l'envi, la pression monte. La preuve est faite, le gospel est tout aussi capable de soulever les fesses du public du palais des congrès que de déplacer les montagnes. Les « Yeah ! », les « Alléluias ! », les « O Lord ! » tombent sur le public comme des langues de feu. Liz d'ailleurs a l'esprit sain : elle n'oublie pas de rappeler aux brebis égarées dans un monde de consommation que Noël, c'est d'abord et surtout la fête de la naissance du Christ ; pas que la dinde aux marrons et la hotte du père Noël. « Happy Birthday, Jesus ! » lance la diva noire avant de réussir la gageure de faire chanter « Silent Night » et « Là-haut sur la montagne » à la salle entière. Un autre moment très fort a eu lieu quand tous les chanteurs et musiciens sont descendus dans la salle donner le baiser de paix au public. Derrière ça, « When The Saint » et le tant réclamé « Happy Days » ont mis un terme à deux heures et demie de chants enflammés. C'est ce qui s'appelle un concert du feu de Dieu.
|
|||||||||
|
|||||||||
mail to webmaster |